TOURS D’HABITATION
Pour tous ceux qui gèrent la gestion des matières résiduelles dans des tours d’habitation, l’extrême complexité fait partie du quotidien.
Avec l’arrivée des obligations municipales de procéder au tri des déchets organiques sur place, les gestionnaires doivent maintenant composer avec 3 types de bacs et un très haut niveau de contamination de ces derniers. Et qui dit contamination des bacs de compost, dit amendes ou pénalités financières du collecteur (privé ou municipal).
Les nouveaux contextes réglementaires qui se mettent en place au Québec empêchent donc de continuer à utiliser la chute à déchets pour disposer des résidus alimentaires des résidents de chacune des tours d’habitation de nos centres urbains. C’est donc dans l’air de stationnement du sous-sol que la gestion des bacs de compost doit se faire, avec l’ensemble des inconvénients de salubrité et de manipulation qui y sont associé. Chaque bac de 360L plein peut peser 240 livres.
Si votre tour est composée de plus de 15 étages, il est fort possible que la gestion des résidus alimentaires devienne un enjeu sérieux pour la qualité de vie des résidents et du service de conciergerie.
L’écosystème SOLUCYCLE qui automatise le tri dans un réseau en circuit fermé, permet de revenir à un environnement sain, sans odeur ou possibilité d’infestation par la vermine.
Article du Journal de Montréal (ANOUK LEBEL 30 mars 2023)
L’implantation de la collecte des résidus alimentaires cause des maux de tête dans les grandes tours à logements de Montréal, qui devront toutes se doter de bacs bruns d’ici 2025.
« Imaginez un immeuble où 400 personnes vont descendre leur compost en bas, la quantité que ça va faire. L’odeur dans le garage, ça va être épeurant », lance Jan Towarnicki, gestionnaire des Verrières sur le fleuve, dans le quartier de L’Île-des-Sœurs.
Il devra vite trouver une solution, car Québec veut étendre la collecte des résidus alimentaires à toutes les municipalités d’ici 2025.
À Montréal, tous les immeubles de neuf logements et moins ont accès au bac brun à l’heure actuelle.
Le déploiement est en cours dans les immeubles de neuf logements et plus, mais la Ville doit accélérer la cadence pour atteindre son objectif (voir plus bas).
Dans le néant
Le déploiement se fera cette année pour 92 000 unités situées dans une dizaine d’arrondissements, dont Verdun, où sont situées les Verrières sur le fleuve.
« On sait qu’il va y avoir un règlement, mais on ne connaît pas les détails. On est dans le néant », déplore M. Towarnicki.
Pour le Regroupement des copropriétaires et des gestionnaires du Québec, la Ville ne tient tout simplement pas compte de la réalité des grands immeubles en copropriété.
« C’est complexe à mettre en place. Certains bâtiments n’ont pas été construits en tenant compte de ce type de récupération-là. Déjà, implanter le recyclage du papier, c’était un exploit », affirme le président Yves Joli-Coeur.
« On oublie que ce sont des bénévoles qui sont sur les conseils d’administration, la Ville doit les aider, être en première ligne », insiste-t-il.